4ème
cause mondiale de mortalité
est la sédentarité
Le sport santé s’adresse à tous, c’est un enjeu de santé publique où chacun est concerné et peut agir, à titre individuel ou collectif, en optant pour un mode de vie plus actif. Et pour prévenir les problèmes de santé ou mieux les affronter, il n’est pas nécessaire de devenir un sportif professionnel, simplement de bouger !
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4ème cause de mortalité dans le monde, la sédentarité augmente de 30%, à elle seule, le risque de développer l'une des 36 maladies chroniques, comme le diabète, le cancer ou une maladie cardiovasculaire.
Dans une société extrêmement sédentarisée, nos modes de vie sont rythmés par l’inactivité physique. En cause :
- la hausse du temps de transport dans les grandes agglomérations, avec des trajets impossibles à effectuer à pied, en vélo ou autre du fait des distances trop importantes,
- le travail et les loisirs liés aux nouvelles technologies (télévisions, ordinateurs, smartphones) qui nécessitent de rester assis face à un écran plusieurs heures durant.
Couplée au tabagisme ou à une alimentation déséquilibrée, la sédentarité augmente significativement les risques de maladies et de mortalité. Pourtant, les dangers de l’inactivité physique restent encore largement méconnus du public. Le Professeur Carré, avec le collectif “Pour une France qui bouge”, alerte sur le fait que l'inactivité physique est le danger le plus largement ignoré alors que les risques du tabagisme, de l’alcool ou encore de la malbouffe sont désormais bien connus.
est la sédentarité
c'est le coût de l'inactivité en France
grâce à la pratique d’activité physique suite à un diagnostic de cancer
Hippocrate, déjà, défendait les bienfaits du sport sur la santé en prônant l’exercice physique pour garder une certaine harmonie “entre la force que l’on dépense et celle que l’on absorbe “.
Depuis plusieurs décennies maintenant, de nombreuses études ont démontré à quel point il est important de conserver une activité sportive ou un mode de vie actif afin de lutter efficacement contre l’apparition de certaines maladies chroniques.
L’activité physique permet à court terme :
- de conserver une bonne condition physique globale et un poid optimal,
- un meilleur sommeil,
- une plus grande maîtrise de ses émotions.
A long terme, l’activité physique :
- protège de certains cancers en particulier celui du sein chez la femme, de la prostate chez l'homme ou du côlon,
- limite les risques du diabète,
- lutte efficacement contre les troubles psychiques et de l’humeur,
- et ralentit le vieillissement et la perte d’autonomie.
“Ce sont toutes les activités physiques que ce soit pour le travail, pour se déplacer ou pour les loisirs qui ont des effets bénéfiques sur la santé”, confirme l’OMS.
Faire de courts trajets à pied, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur, jardiner, faire une bonne session de ménage ou encore faire quelques minutes de réveil musculaire au saut du lit, l’activité physique ne se résume pas à la compétition ou à suer dans une salle de sport. Il n’est pas nécessaire d’être athlète de haut niveau pour être en bonne santé. Au quotidien, ce sont toutes ces petites résolutions, en apparence anodines, qui font la différence entre un mode de vie actif et un mode de vie sédentaire et qui permettent de prolonger sa bonne santé.
Lutter contre la sédentarité et conserver un mode actif, cela réside dans les petites choses du quotidien. Par exemple, un objectif parfaitement atteignable est d’essayer de rester assis moins de 7h par jour.
Si l'on augmente, chaque jour, son temps de marche de trente à soixante minutes, on gagne 2 à 3 ans d'espérance de vie et on réduit de 40 % les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer, explique-t-il au Parisien.
En France, l’inactivité physique coûterait environ 1,3 milliard d’euros : 75% de ces coûts sont directs et 25% le sont indirectement. Dans une étude de 2016, The Lancet a chiffré à 61 milliards d’euros le coût des problèmes de santé liés au manque d’activité physique dans le monde. L’étude y détaille 53,8 milliards de dollars de dépenses de santé et 13,7 milliards de dollars de pertes de productivité.
Certains médecins et élus français souhaiteraient que le décret du sport sur ordonnance de 2017 soit étendu à l’ensemble de la population. Pour eux, le constat est simple : l'inactivité coûte plus chère en frais de santé que le financement du sport par l'Assurance maladie.
Oui, le sport peut être considéré comme un médicament ou comme un traitement préventif. Dans le cas de personnes malades ou âgées, l'Activité Physique Adaptée, APA, apporte un bénéfice réel et tangible. Au-delà d’améliorer sa qualité de vie, rester actif permet d'éviter des hospitalisations, des récidives, de réduire la fréquence des symptômes ou même d’allonger l’espérance de vie.
Désormais, à la suite d’un diagnostic d’un cancer ou d’une maladie chronique, les médecins prescrivent un traitement médicamenteux mais ils prescrivent aussi une activité sportive régulière !
L’Institut national du cancer, dans son rapport de 2017 (Bénéfices de l’activité physique pendant et après cancer) établit que la pratique d’une activité physique à la suite d’un diagnostic associe la réduction de la mortalité globale d’environ 40% ! Ce chiffre plus qu’encourageant s’ajoute à la longue liste des bénéfices d’un mode de vie actif chez les personnes atteintes de cancer comme, avant tout, le fait d’allonger l’espérance de vie et de réduire les risques de récidive, de prévenir son affaiblissement global, de réduire la fatigue de 20 à 40%, ou encore, de mieux tolérer les traitements et leurs effets secondaires.
Chez les diabétiques, une étude menée en 2006 par le Canadian Medical Association Journal a montré que seulement 2 heures de marche par semaine suffisaient à réduire de moitié le risque de mourir prématurément.
Au-delà de ses bienfaits physiques et psychologiques, le corps médical reconnaît que l’activité physique participe au succès du traitement de plusieurs maladies chroniques comme l'hypertension, l'ostéoporose ou dans le cas de cancers du côlon, de la prostate ou du sein.
Également plébiscité par le gouvernement, le décret qui autorise les médecins à prescrire une activité physique est entré en vigueur en 2017. Aujourd’hui, ce sont plus de 10 millions de personnes atteintes d’une affection de longue durée qui peuvent se faire rembourser leur séance de sport par leur mutuelle.
Au sein de certains de ses centres aquatiques gérés en délégation de service public, l’UCPA met en place des activités sportives dédiées aux personnes atteintes de pathologies lourdes.
A Plougonvelin (Finistère), au sein de l’Espace Aquatique Treziroise, l’équipe de la piscine fait partie du collectif sport santé de Brest. L'UCPA y propose à des personnes atteintes ou en rémission d’un cancer, de la sclérose en plaque, de rhumatisme, de diabète ou d'obésité des sessions hebdomadaires de marche aquatique et d’aquagym encadrées par un maître-nageur UCPA spécifiquement formé au sport santé. Depuis septembre 2017, ce sont une trentaine de personnes qui suivent ces sessions chaque semaine. La mise en place de ce projet a toute sa place à l’UCPA, “car le sport santé et le sport pour tous s'inscrivent pleinement dans le projet éducatif de l'UCPA. Ici, c’est chacun à son rythme, il n’y a pas la pression de la réussite ou de la compétition.” insiste Samuel Raguenes, directeur de l’Espace Aquatique Treziroise. "Et au-delà des bienfaits physiques, il y a aussi des bénéfices psychologiques. On contribue à leur santé morale et physique et c’est gratifiant car on les voit apprécier ces moments, aller mieux et se soutenir les uns les autres” se réjouit Samuel.
L’UCPA propose également des vacances sportives et des loisirs sportifs, en inclusion, aux enfants malades ou en situation de handicap avec ses dispositifs Cap au vert et CAP’ Loisirs Sportifs.
Zumba pour tous, accessible aux personnes en situation de handicap, avec Carine coach UCPA
L'ACTIVITE PHYSIQUE, LE SECRET DES CENTENAIRES
Chez les personnes âgées, le constat est tout aussi encourageant et le corps médical s’accorde à dire que garder une activité physique régulière adaptée permet de retarder de 7 à 10 ans la perte d'autonomie !
Pas besoin de suer à grandes eaux pour en voir les bénéfices. Dans son étude de 2018, le British Journal of Sports Medicine indique que chaque demi-heure d'activité légère, comme le jardinage ou aller à la boulangerie à pied, diminue de 17% le risque de décès.
Et pour les séniors qui souhaitent pratiquer une activité sportive, de nombreux cours collectifs en salle de sport ou en piscine leur sont dédiés comme le tai-chi pour travailler l’équilibre en douceur, l’aquagym ou la marche aquatique pour renforcer ses muscles sans faire souffrir ses articulations.
Si le sport est un bon moyen de faire connaissance avec ses collègues et de resserrer les liens lors de séminaires d’entreprise, permettre à ses salariés de pratiquer une activité sportive ou de bien-être sur leur lieu de travail est très bénéfique à court et long terme et ce ne sont ni les salariés, ni les dirigeants qui diront le contraire.
Selon une étude menée par Décathlon Pro en 2017, alors que “7% seulement des entreprises incitent leurs employés à pratiquer du sport, ce sont bien 78% des répondants qui pratiqueraient du sport en entreprise si les conditions étaient réunies.”
Même si toutes les entreprises n’ont pas la possibilité de développer une offre sportive à proprement parler, elles peuvent tout à fait développer le bien-être au sens large. De cette manière, elle peuvent inciter leurs salariés à faire des pauses actives et marcher quelques minutes, mettre à disposition des tutoriels pour quelques exercices de yoga lorsque l’on est assis sur sa chaise de bureau, s’échauffer avant sa prise de poste manuel ou en usine ou encore installer des “bureaux debout” ou des “bureaux vélos” à partager.
Les bénéfices se ressentent directement auprès des salariés. L’étude « Etat des lieux, freins et leviers au développement de la pratique du sport en entreprise », menée en 2018 le confirme. Les salariés qui pratiquent une activité au sein de leur entreprise en sont satisfaits à 94%, en partie car : « Cela me met en forme », « C’est adapté à mes besoins », « La prof est sympa », « Cela permet de se défouler », « Il y a une bonne ambiance », etc.
L’étude révèle également que l’argument « C’est bon pour la santé » n’est retenu que par 14% des salariés ! Cela prouve que le levier d’incitation utilisé par l’entreprise ne doit pas seulement être lié à la santé, mais plutôt au bien-être individuel. L’employeur peut alors mettre en avant l’aspect pratique, le gain de temps ainsi que le fait de pouvoir profiter d’un moment de détente au milieu de sa journée de travail.
C’est par ricochet que l’entreprise en tire aussi des bénéfices. Le même étude révèle des retombées extrêmement positives pour les entreprises sportives. Les dirigeants constatent :
une amélioration du bien-être des salariés et une meilleure gestion du stress à 89%
une influence bénéfique sur l’esprit d’équipe et sur l’intégration des nouveaux arrivants à 87%
la création d’une dynamique entrepreneuriale et l’amélioration de la productivité des salariés à 65%
Financièrement, cela se ressent également car “la pratique d’une activité physique organisée par l’entreprise augmente la productivité de celle-ci entre 3 et 9% ainsi que sa rentabilité entre 4 à 14%” souligne le rapport “Faire de la France une vraie nation sportive”. Enfin, l’absentéisme est lui aussi réduit jusqu’à 60% dans une entreprise sportive.
Il est également important de souligner que cette démarche amorcée par les acteurs privés est désormais soutenue par le gouvernement puisque, le 1er mars 2021, l’amendement selon lequel le sport en entreprise n'est plus considéré comme un avantage en nature a été mis en application. Concrètement, il s’agit d’exonérer de Cotisation Sociale Généralisée la mise à disposition, par l'entreprise, d'équipements sportifs ainsi que le financement de prestations sportives.